Une définition générale du concept de l’architecture parasitaire
Ce concept se réfère à l’utilisation du bâtiment existant comme structure d’hébergement pour de nouvelles interventions.
Le bâtiment est parasité par des "greffes” de différentes formes et nature, qui s'accrochent, s’ajoutent, se superposent, et cela dessus, dessous, entre, à l’intérieur, à l’extérieur...
Cette “greffe” cherche à répondre aux problèmes courants des villes comme le manque de logements, d’espace, de nature, de stimuler un changement et un dynamisme dans un bâtiment achevé. Une transformation de l’existant qui permet de préserver l’identité du bâtiment et/ou de l’adapter aux besoins actuels.
Ce que l’on considère dans le périmètre : 
Une architecture qui se définie comme une métaphore biologique pour exprimer l'ajout d'un corps étranger à une structure préexistante.
Un concept architectural qui s'implante sur des bâtiments existants offrant des possibilités d'échange.
Une greffe qui dépend de son hôte, l’architecture parasitaire n’existe pas de façon indépendante.
Un choix technique engageant qui engendre parfois plus de difficultés de mise en œuvre qu’une construction neuve.
Une opportunité pour donner une nouvelle vie, un second souffle à un bâtiment existant "Nous pouvons considérer l'architecture parasitaire comme une forme de recyclage architectural".
Notions « Biologiques » : concept extrait de l’étude des relations entre son parasite et son hôte. 
Parasitisme : le parasitisme est une interaction biologique qui s’installe entre deux ou plusieurs organismes vivants, mais ici, l’un des partenaires vit totalement aux dépens de l’autre.  (Source Museum d’Histoire Naturelle).
Commensalisme : le parasite se nourrit de l'hôte sans l'endommager. Une des deux espèces subsiste aux dépens de l'autre sans nuire à ce dernier. Ex : Lianes/champignons qui utilisent un tronc d'arbre pour s'accrocher.
Symbiose/mutualisme : tire profit de leur union. Association étroite de deux organismes. Exemple Pluvier/Crocodile
Phorésie : l’hôte transporte le parasite dans un milieu favorable au développement. Association libre et non destructrice pour l'hôte
Prédation : parasite/proie.
Inquilinisme : association de deux organismes d'espèces différentes, l'un vit sur ou dans l'autre pour se faire un abri et peut se nourrir parfois de l'autre.
 L’architecture parasitaire est-elle (une solution) adaptée pour revitaliser l’existant ?
Questions à se poser : En quoi l’architecture parasitaire pose la question du juste choix entre préservation et destruction ? Comment constituer à partir de l’existant une architecture nouvelle toujours en lien avec le passé ? Quelle est la faisabilité technique ? Les types d’architectures parasitaire ? Quels sont les procédés ? Quels sont les impacts ?
L'architecture parasitaire questionne notre relation au patrimoine.
Est-ce que l’architecture parasitaire peut protéger le patrimoine / les bâtiments ? Défendre un patrimoine ou revitaliser un patrimoine ? Peut-on changer les usages de bâtiments classés pour répondre à de nouveaux besoins ? Comment l’architecture parasitaire bouscule notre attachement à l’histoire véhiculée le bâti ancien ?
Performance et fonctionnalités, valeur ajoutée de l’architecture parasitaire VS valeur architecturale des
bâtiments anciens, esthétique...
L'architecture parasitaire : quelle faisabilité technique ?
Que peut-on appeler (techniquement) un élément d’architecture parasitaire ? Quelles en sont les spécificités (exemples) ? Qu’est ce qui est novateur ? Quelles sont les enjeux liés (difficultés et avantages) ? Quelles sont les contraintes mécaniques, d’accroche... ? Les techniques "biomimétiques" ?
Comment réadapter techniquement ? (+ d’espace, nouvelles fonctionnalités, améliorer performance
énergétique, ne pas perturber ou dégrader les bâtiments existants etc.)
Industrialisation et fabrication hors site, un des moyens de faciliter la construction en milieu dense ?
La préfabrication du parasitaire, un nouveau modèle économique à inventer ?
L’architecture parasitaire : que peut-on faire concrètement ?
Quels sont les verrous techniques pour mettre en place ce type d’architecture ? (Assurances)
Quel est le cadre règlementaire ? Par typologie d’architecture parasitaire (cf. suspension...). Est-ce que le PLU m’autorise à le faire ? Contraintes incendies, contraintes accessibilité ?

©Sabina Hourcade

©Sabina Hourcade

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